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MATOUS LANDES
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27 février 2011

empoisement de chats à Sabres (journal Sud-Ouest)


Le mystère de l'empoisonneur à la sardine demeure entier

A Sabres (Landes), depuis deux mois, entre rumeurs et disparitions de chats, la psychose gagne le village. La gendarmerie enquête.


     

 

       
 

 

 

 

 Sans_ti

 

 

 

 

 

 

 

 Photo Georges Durand

   

 

 Laurette pense que, dans le quartier, « quelqu'un en veut aux chats ».

 

 

 

C'est un coin de nature un peu à l'écart de Sabres où poussent une trentaine de bicoques vertes et rouges autour d'un cimetière. Un lieu paisible où l'on aime les animaux, le jardinage et les barbecues entre voisins. Mais depuis quelques semaines, la psychose trouble la quiétude du paisible quartier résidentiel du Petit Bourg. Car ici, des chats meurent. Et les circonstances de leur décès sont tout sauf naturelles.

Laetitia cherche son matou depuis le mois d'août. Disparu. Elle n'a pas de preuve, mais depuis « l'affaire », elle se pose des questions. « J'ai un voisin qui en a eu six empoisonnés, je ne pense pas qu'il a porté plainte. Des voisins disent que des gens savent qui fait ça », poursuit-elle. D'autres riverains disent que « ceux qui savent ont peur ».

Laurette, elle, n'a pas de doute. Snoopy a été empoisonné. C'est la vétérinaire qui le lui a dit. Son chat, elle l'a trouvé agonisant près de chez elle. Elle l'a enterré dans le jardin. Puis c'était le tour de Tao. La vétérinaire a bien cru le sauver, mais elle n'a rien pu faire. Elle a dit à Laurette que le chat avait ingurgité des sardines à l'huile. Et un produit organo-phoshoré. La vétérinaire, elle a dit aussi que « pour un cas comme ça avéré, il y en a au moins dix non avérés ». Elle a porté plainte. Elle pense que « quelqu'un en veut aux chats, c'est cruel ».

D'autant que Laurette n'est pas un cas isolé dans le quartier. Chez Nathalie aussi, il y a eu une hécatombe. C'était à la même période, début janvier. Trois chattes, à trois jours d'intervalle. Elles bavaient, en hypothermie, puis elles sont mortes. La première, elle l'a vue quelques heures avant, avec une « sardine fraîche » au bec. Le chien a bien failli y passer aussi. « Il sentait aussi la sardine », jure Nathalie.

Un peu plus loin, c'est chez Jacqueline que le tueur a sévi. « La petite a pleuré. » Kiki avait encore la tête d'une sardine crue dans la bouche. Le reste, il l'avait ingurgité. Elle suppose que la plupart des victimes sont des chats castrés « parce qu'ils ont plus d'appétit ».

Nouvelle plainte déposée

Laurette a mené son enquête. Elle dénombre « 16 disparitions de chats » dans le quartier. Elle pense que « quand les gendarmes sont venus, cela a stoppé le tueur ». Mais elle est inquiète. Récemment, une nouvelle plainte pour empoisonnement de chat a été déposée à l'autre bout du village.

Dans la boulangerie, une élue a déposé une affiche recommandant de surveiller les animaux domestiques. « On en a beaucoup parlé pendant un moment, de ces chats empoisonnés. Puis il y a eu l'incendie de la palombière, ça a déplacé l'attention », analyse une habitante.

Depuis le mois de janvier, les gendarmes multiplient les auditions. Ils ont bien sûr interrogé le poissonnier. Rapport aux sardines. Mais de là à déterminer le profil d'un tueur de chat… « C'est un peu nouveau » reconnaît le major Dubois, commandant de la communauté de brigades de gendarmerie de Sore. « Il faut rester prudent, pour l'instant aucun lien n'a été fait entre la dernière plainte et les cas du mois de janvier. Il ne faudrait pas céder à la psychose, ni aux rumeurs. On parle de 16 chats, mais pour l'instant, nous n'avons que trois plaintes et nous n'avons enregistré que six chats empoisonnés. Si des gens ont des disparitions de chats à signaler, il faut qu'ils viennent nous voir », poursuit le militaire.

Dans un taillis, des boîtes de sardines vides ont été trouvées. Les gendarmes misent maintenant sur les analyses toxicologiques des échantillons de vomi recueillis par Laurette auprès de Tao. Ceux-ci ont été envoyés à l'École vétérinaire de Lyon. Les résultats seront connus dans quelques jours.

Chez Nathalie, seul un gros mâle dénommé Pot de colle a survécu au massacre. Sa maîtresse est formelle : il n'a jamais aimé le poisson.

 

extrait du journal Sud-Ouest

25 février 2011 | Par Yann Saint-Sernin

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